"Parcours Croisés" - Suite - Chapitre 45 - Et Dernier.
Parcours croisés Lundi
Chapitre 45
Martina, et
- Allez ! dis-nous ! sil te plaît
Quest-ce que tas prévu pour nous ?
- Naan !
- Si tu dis pas je
quest-ce quon lui fait Annie ? et puis viens maider dabord !
- Aide-moi plutôt à enlever ce truc, je peux plus respirer !
- Nooon
tes trop belle comme ça ! Hein chéri ? taime pas ? elle va men acheter une pareille ! et puis jen essaierai plein
tu viendras ? tu choisiras avec nous ?
- Ça tirait très bien ! mais je ne viendrai pas ! vous me ferez la surprise ! et surtout faudra bien que quelquun paye votre caution ! jai vu ce que donnent les séances dessayage avec Annie, vous finirez toutes les deux au poste de police !
- Tu maides, Alain ?
- Nooon !
- Tu sais que tu me le paieras !
- Que je taide ou pas, je crois que ça na changera rien ! et Martina a raison, tes très belle dans cette guêpière, encore un peu
- Avec des talons hauts et une cravache
mmmm
tas pas ça chez toi ?
- Vous êtes pas drôles ! Je peux plus respirer !
- Allez, viens
Debout au pied du lit, jai défait une à une les dix-huit petites agrafes qui fermaient la guêpière dans son dos. Sous les bras, dans son dos et sur ses hanches, sa peau était marquée de striures rouges :
- Ma pauvre chérie, tes toute mâchée
ça tirait bien
- Merci Tina ! Quest-ce qui mirait bien ?
Je me suis penchée à son oreille en suivant du bout des doigts les petits bourrelets de chair malmenée sur ses hanches et dans son dos :
- Les marques
de cravache
Elle sest échappée en riant et sest assise en tailleur à la tête du lit :
- Oh que non ! pas question Tina ! jamais je ne te tournerai le dos si tu tiens une cravache à la main ! jamais !
Je lai rejointe en la prenant par le cou :
- Mais je tattacherai avant ma puce
- Cest moi qui tattacherai !
- Si tu veux
- Oh ! cest ça que tu voulais entendre !
- Moi, je te laisserai faire
- Tu lentends Alain ? Tu savais que tu vivais avec une dépravée ?
- Je lai toujours su !
Jai soif ! Pas vous ?
Ils marchaient devant moi dans le couloir et je mamusais à regarder le balancement de leurs fesses.
Alain nous a servi à chacune un verre de soda sur la petite table de la terrasse. Il faisait plus frais ce soir.
- Tu mets le CD que tu as acheté cet après-midi ?
- Quest-ce que cest ?
- Je sais pas, jai juste vu la pochette rouge à la caisse.
Alain a arraché lemballage plastique et glissé le CD dans le lecteur.
- Oh,là ! ça, cest encore une de ses musiques de travail !
- Cest pas mal
- Quand tauras écouté des chants grégoriens tout une soirée, on en reparlera
il dit que ça laide à se concentrer !
- Cest quoi, Alain ?
-
polyphonies bulgares
Annie, les yeux dans le vague, perdue dans ses pensées un bras sur mes épaules, jouait dune main distraite avec une boucle de mes cheveux quelle entortillait autour dun doigt, comme elle le faisait parfois le soir avant quon ne sendorme, et comme je le lui avais vu faire avec ses propres cheveux quand elle lisait. Son autre main jouait doucement sur lintérieur de ma cuisse, lissant du bout des doigts. Alain la regardée un moment et quand il a trouvé mes yeux, son sourire amusé et tendre ressemblait sans doute à celui que je lui adressais. Elle a eu un frisson et a levé les yeux en sortant de son rêve ; elle a abandonné la boucle quelle faisait doucement crisser entre ses doigts, arrangeant mes cheveux, comme gênée dun geste de petite fille que nous aurions surpris :
- On rentre ? jai un peu froid !
Alain nous a levées de ses mains et poussées devant lui en effaçant du plat de la main dans notre dos la fraîcheur du soir.
- Vous êtes prêtes ?
Il nous a volé notre idée : il nous a bandé les yeux de deux foulards quil avait déposés sur le dos du canapé. Nous tenant chacune par une main, il nous a conduites tout au bout du couloir dans la chambre damis que nous avions quittée plus tôt. Ni lune ni lautre navons posé la moindre ques-tion, nous en remettant totalement à lui.
Il ma abandonné un instant puis ma aidée à mallonger, le pli des genoux tout au bord du lit, jambes ouvertes, lun de mes genoux au contact dun genou dAnnie.
Jai entendu Annie rire, ressentant son rire jusque dans le tremblement du matelas et les secousses de son genou contre le mien. Après un temps relativement long, ses mains ont soulevé mes bras au sur dessus de ma tête et jai senti la morsure dune corde sur mes poignets :
- Oh ! prisonnières à ta merci ?
- Chhhhhht
La corde sest tendue, soulevant mes seins de létirement de mes bras en arrière.
Une autre corde a lié mon genou contre le genou dAnnie, puis nos chevilles ensemble, une dernière enfin, liée à la cheville de lautre jambe, sans doute attachée à lun des pieds du lit, a lécartement plus large de mes cuisses,. Comme moi, en bougeant, Annie a dû constater quil ne nous restait quune très faible liberté de mouvement. Dune main, il a caressé mes seins dabord puis mon ventre. Sur lécran noir du bandeau, jassociais les sensations procurées aux images de son autre main répétant les mêmes gestes sur le corps dAnnie, ouvrant le sexe du pouce.
Dans le silence de la chambre, au-delà des « voix bulgares » qui provenaient du salon, nos souffles étaient accordés, lents et profonds, et masquaient à peine les petits bruits humides des caresses, lente montée dexcitation, qui venait pour moi autant des caresses lentes que des liens qui mentravaient.
Ses mains nous ont abandonnées
grincement des portes de larmoire, froissement de plastique, petits chocs secs et un ronronnement sourd que je nidentifie pas, mais bientôt suivi du rire dAnnie :
- Dis-moi, Alain, tu as fouillé bien profond dans mon armoire !
- Quest-ce que cest ?
-
patiente
Le rire dAnnie me dérangeait : elle savait et moi pas ! Et au fond de son armoire ? Quelque chose que je naurais pas vu ? Et ce bruit
la seule image qui me venait à lesprit, souvenir lointain, cétait le moteur de la pompe de laquarium qui vibrait sur le meuble et quil avait fallu changer ; un moteur électrique ?
- Mets-en plus, Alain
- Plus de quoi ? Vous êtes pas drôles !
-
patiente
Et mon tour est venu.
- Tas trouvé une trayeuse électrique, chéri ? Tu vas être déçu
Annie riait. La succion continuait, et létirement commençait à être douloureux. Javais limpression quon tirait très fort sur mon téton et quon le suçait en même temps.
Quand laspiration sest arrêtée, Alain à commencé à donner des petits coups de doigts qui réson-naient dans ma poitrine, à faire bouger mes seins, lun après lautre, sans que je sente le contact de ses mains sur eux, les faisant bouger et trembler en tendant mes tétons. A la pointe de douleur toujours présente sajoutait la pointe de plaisir diffus si particulier, de lourdeur, qui accompagne lexcitation de mes seins.
Alain m ôté le bandeau. Deux sortes de ventouses en verre, des tubes, reliés à un petit tuyau de plastique transparent étaient posés sur mes seins. Jai été effaré de me rendre compte que les masses brunes qui remplissaient ces tubes et collaient aux parois étaient mes tétons, plus gros et longs que je ne les avais jamais vus. Cette vision à elle seule a fait autant pour provoquer une bouffée dexcitation que ce que je ressentais de laspiration. Alain a débranché les tuyaux, ne laissant sur mes seins que ces tubes presque remplis jusquen haut.
Jai tourné la tête vers Annie. Leffet était plus étonnant sur elle que sur moi. Ses petits seins dont le téton nétait pas très marqué au naturel, bourrelet brun arrondi saillant du sein, semblait comme vidés de leur substance, dégonflés, aspiré en entier dans les tubes quAlain tenaient à deux doigts, soulevait, ses seins transformés en cônes longs et pointus.
Cette vision, les yeux écarquillés dAnnie, et la morsure de ses dents sur sa lèvre, a augmenté encore lexcitation qui me gagnait.
Alain a longtemps joué comme ça, effleurant de temps mon sexe dune main, presque chatouilleuse, légère, ne sattardant jamais.
Etre attachée, immobilisée, et ainsi à peine effleuré était terriblement frustrant, et la douleur des ventouses prenait le pas sur les sensations quelles apportaient, quoique
faisait partie de la mon-tée du plaisir.
Et Annie sest mise à rire. Elle me regardait, puis regardait Alain, se mordait les lèvres pour retenir son rire et éclatait à nouveau en secouant la tête.
Son rire était tellement communicatif que je me suis mise à rire aussi, sans aucune idée de ce qui lamusait autant.
- Quest-ce quil vous arrive, à toutes les deux ?
Annie était secouée dun véritable fou-rire, à tel point que de grosses larmes coulaient sur ses joues.
Entre deux hoquets, elle regardait Alain, qui était passé du sourire, à létonnement, et qui avait maintenant lair un peu vexé.
- Allez ! explique-toi !
Elle riait beaucoup trop pour pouvoir parler.
- Bon, bougez-pas ! je reviens plus tard !
Bougez-pas ! et comment aurait-on pu bouger ficelées comme on létait !
- Tu crois quon la fâché ? la nuit va être longue !
Jévitais de la regarder ; le fou-rire nous reprenait, incontrôlé, dès que nos regards se croisaient.
Heureusement pour nous, il est revenu, très vite. Il était seulement parti arrêter le CD qui rebouclait sur le premier titre.
- Ça y est ? tes calmée ?
- Oui msieur, ça va
allez, détache-moi
je tassure !
que moi
on na pas fini avec ton jouet ! détache-moi, Alain
- Pourquoi toi ? et moi alors ? Tu vas pas faire ça, Alain ? Eh !!!! Regardez-moi ! et arrêtez vos messes basses ! Annie !
Alain qui avait collé son oreille à la bouche dAnnie sest redressé. Il la détachée.
- Jarrive, Tina ! jarrive !
Très vite elle a dévissé le petit bouchon à lextrémité des tubes et jai poussé un grand soupir. La douleur ne disparaissait pas totalement, mais je me sentais mieux. Jai remarqué tout de suite quelle sétait occupée de moi en premier, et que cest seulement après mavoir libérée quelle a dévissé les mêmes les petits boutons sur ses seins à elle.
Tout doucement, avec un peu de gel sur les doigts elle a massé laréole, évitant de toucher mes tétons incroyablement étirés et sensibles au moindre frôlement :
- On dirait que tu connais
- Un peu ! ça va ?
- Mieux
fait doucement
Elle a quitté la chambre un moment. Alain avait lair ennuyé :
- Je tai fait mal, chérie ? Pardon
- Mais non ! ça va, mais cest bien quand ça sarrête
elle est où ?
-
sais pas
Elle est revenue avec une serviette humide quelle a posée sur mes seins. La fraîcheur ma fait un bien fou. Elle a tendu à Alain La bande dessinée quon avait lue toutes les deux dans la soirée sur la terrasse.
- Tiens Alain, assieds-toi et lis un peu
je moccupe de la suite
non, pas sur le lit, mets-toi là !
Elle a claqué un baiser sur sa bouche en se mettant sur la pointe des pieds et en se pendant à son cou dune main et la poussé contre le mur à côté du lit. Il avait lair dun petit garçon pris en faute.
Elle sest agenouillée sur le lit et ma embrassée à mon tour :
- Ça va mieux ?
- Ça va ! ça va bien
- Tu me laisses faire, alors ? tu veux ?
- Quoi ?
- Dis oui ou non
cest tout
- Comme ça ? sans savoir ?
-
oui ou non
-
oui !
Tout ce quelle voulait, je lai laissée faire. Alain levait la tête de temps en temps et replongeait dans la bande dessinée pendant quAnnie sactivait.
En quelques minutes, je me suis retrouvée allongée au milieu du lit, deux oreillers sous les reins soulevant mon bassin. Avec une des cordes elle a attachée mes mains, bras écartés, cordes liées aux deux pieds de la tête de lit. Jambes pliées à léquerre, elle a attaché les deux cordes suivantes à chacune de mes chevilles et attaché les deux extrémités autour des pieds du lit, maintenant les jambes largement ouvertes. Pour mempêcher détendre mes jambes, elle a noué les deux dernières autour de chacun de mes genoux, à chacun de mes poignets à lautre bout. Tout au long, je lai laissée faire, me pliant à ses demandes.
- Bouge, Tina, essaie
Jai tiré sur les cordes, de mes mains et mes pieds. Elle a détendu un peu les cordes sur mes chevilles, retendu les cordes qui tiraient mes genoux en arrière. Je pouvais à peine rapprocher mes genoux un peu lun de lautre, mais mes jambes restaient largement écartées.
Je me suis souvenue dune image de la bande dessinée où lune des filles était attachée dans une position très proche de la mienne
et si je me souvenais bien
il y avait un homme dans cette scène
- Annie, il en est où, là, de lhistoire ?
Elle avait un air gourmand qui ma amusé :
- Tinquiète pas, je surveille dun il ! Tes toujours partante au moins ?
- Oh oui !
- Mais
je vais improviser un peu
avant
Elle avait toujours ce même air, en me regardant, moi.
- Je crains le pire, tout dun coup ! je peux changer davis ?
- Oh, bien sûr !
tu te lèves et tu te sauves !
- Cest malin !
- Alain ! tu tintéresses à nous, un peu ? allez, pose ton livre
ten sais assez ! la suite, ça se passe ici !
En tout cas, elle avait le sens du timing. En tournant la tête, jai vu quil en était à peine à la moitié du livre et je me souvenais que la scène à laquelle je pensais se trouvait plus loin. Il ne se doutait de rien. Ce qui minquiétait, cest ce quelle entendait par « je vais improviser ».
- Tes plutôt un garçon sérieux Alain, non ?
- Pourquoi ?
- Quand tas choisi
ton jouet, je parie que tas lu la notice !
- Ben
oui ! pourquoi ?
Annie avait récupéré dans le sac un des tubes-ventouse et avait rebranché à son extrémité un des tuyaux encore raccordé à la pompe électrique et rebranché lappareil , qui sest mis à ronronner doucement. En tapotant le lit de la main à côté de moi, elle a invité Alain à sasseoir. En le poussant dans le dos, elle la fait se pencher entre mon visage et mes seins.
Je ne voyais plus que son dos, ne sentait que les mains qui me caressaient les seins.
- Doucement Alain, tout doucement, ils doivent être encore sensibles, tas laissé les ventouses longtemps
doucement
Elle avait raison. Ces doigts faisaient se redresser les pointes des tétons, sensations en même temps agréable de la tension naissante, et douloureuse, un peu
et agréable.
Une main dAnnie, ça ne pouvait pas être Alain, sest posée sur mon sexe, ma caressée doucement, réveillant mon désir, très vite, caresse très vite adoucie de la liqueur de mon désir sous les doigts, de ses deux mains, comment autrement, me pénétrant doucement et caressant mon bouton en même temps, durcissant plus fort encore mes tétons meurtris, et fouillant plus profond, et massant la tige durcie sous les doigts tout en haut de mon sexe ouvert.
- Tes sûre ?
- Mais oui, Alain, je suis sûre
des fois les notices sont incomplètes
Un instant, un très court instant, jai cru que ses lèvres avaient rejoint ses doigts, et non, pas ses lèvres, trop dur, trop fort, cest un de ces tubes quelle avait posé sur mon clito, quelle bougeait doucement en tous sens, tirait dessus, maspirait plus et bougeait encore, et ses doigts me fouillaient plus profonds, et le tube montait, descendait , métirait
et laspiration sest faite encore un peu plus forte
et la vague montait, montait
je sais que jai crié.
- Viens Alain, viens
Jai redressé la tête ; Alain agenouillé, entre mes jambes ; sexe dressé, qui savançait , son visage, son baiser, et son sexe qui battait sur mon ventre .
Elle a dénoué les liens sur mes chevilles et mes genoux, membrassait en tournant autour du lit. Elle a soulevé mes jambes ankylosées et cest Alain quelle a attaché de mes cuisses serrée sur lui, en croisant mes chevilles dans son dos sur ses reins.
Dans son dos, elle me regardait. Jai reconnu dans sa main le « share » rouge, si gros. Dune main et de son ventre, elle a poussé sur les fesses dAlain, le poussant en moi, à petits coups de reins. Elle ma souri, dune petite moue, a haussé une épaule et a jeté le monstre rouge derrière elle. Elle avait renoncé.
Appuyée dans son dos, son menton sur mes chevilles croisées dans le dos dAlain, ses yeux riaient.
- Détache-la, elle a besoin de ses bras pour toi
Son sexe à lui, son rythme à elle, lentement, cétait si bon
Elle avait tout rangé.
Elle sest assise en face de nous, jambes croisées au milieu du lit, attirant sa tête sur ses genoux. Je suis déplacée mavançant au plus près entre les jambes dAlain, lui faisant face, et lui entre nous :
- Pourquoi tu las pas fait ?
Elle me serrait une main sur le torse dAlain, caressait ses cheveux de lautre main :
- Parce quon va encore y penser
cest bon aussi dy penser, non ?
- Oui, on va y penser
- Mon armoire sera toujours là
mais on va la fermer
-
daccord Annie, daccord
on va sen passer
Je crois bien quon avait tous les trois un sourire idiot sur les lèvres.
Cette nuit, dans notre lit, on a dormi.
Et
Quelques nuits ont passé
Quelques nuits
Moi, cest Petit Pierre, et ma sur cest Marie. Jai sept ans et demi ; cest moi le plus grand, pas beaucoup.
Moi jai fait les tartines ; elle a mis les bols sur un plateau, un avec du café et deux avec du thé.
Elle a ouvert la porte et jai posé le plateau sur le lit.
Elle, nous a fait tous pleins de baisers.
Elle, nous a chatouillés et serrés dans ses bras.
Lui, a bu son café, et nous a embrassés.
Je me suis assis avec Marie au pied du lit où nos mamans et papa ont dormi.
Il fait beau aujourdhui.
Fin
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